Haiiro Sekihi
1ere année Classe A
Mahotsukai
Vacuum
Messages : 51
Date d'inscription : 25/08/2011
Age : 31
 | Sujet: Haiiro Sekihi  Jeu 25 Aoû - 16:33 | |
|
Nom: Sekihi
Prénom: Haiiro
Sexe: Masculin
Race: Mahôtsukai
Classe: A? ^^'
Rang: " Vacuum "
Âge: 19 ans
Description physique: Il faut le dire, Haiiro oubli peu à peu sa nature humaine, du fait qu'il ne cesse de rechercher le pouvoir, qu'il veut être suffisamment puissant pour arriver à son but. Premièrement, ce n’est qu’en comprenant sa manière de pensé plus cynique que celle de ses pairs, que l’on puisse juger de son attitude, et de la force qui sommeille encore en lui. D'ailleurs, c'est probablement cette force qui, très vite, l'a mis au cœur de tous les évènements touchant l’ensemble de ses proches, et qui l'a poussé à mettre son corps à de rudes épreuves. Un être humain devenant peu à peu une arme affûtée à souhait, de par un mal être profond. C'est cette vérité-là qui a en partie sculpté son corps, qui a renforcé les traits de son visage et surtout de son regard. Peu à peu, l'image du stéréotype du héros voulant de son plein gré porter tout le poids de ses proches sur ses épaules semble se partager. Il y a, d'une autre part, une force toute aussi grande, mais également néfaste pour lui. Et sans véritablement s'en rendre compte, le regard qu'il impose à ses ennemis est non pas celui d'une personne voulant à tout prix sauver ses amis, mais celui d'un être carnassier voué aux pulsions de son instinct et aux pensées les plus sombres. Néanmoins, malgré sa misanthropie alliée à une très forte apathie, il paraît pouvoir se montrer parfaitement vif lorsque l'essentiel de son existence est évoqué.
Naturellement plutôt grand pour un Japonais, Haiiro paraîtra néanmoins toujours d'une infériorité écrasante face à ses ennemis. L'on reconnait encore son jeune âge, comparé à d'autres de ses pairs. Néanmoins, ce critère tourne complètement à son opposé lorsqu'il se présente en tant qu’élève talentueux. Il sait par ailleurs justifier l'expression selon laquelle il est dit qu'il ne faut pas juger les personnes sur leurs apparences, selon des impressions et des pressentiments. Lorsque l'on connait l'étendue des pouvoirs du garçon, il est très vite possible de négliger son jeune âge, et de se fier à sa maturité. Néanmoins, dans la visée première de tout élève fier de leur titre, il paraîtrait insignifiant. C'est seulement en attestant de sa vitesse et de son silence que l'on peut définitivement s'interroger sur l'ensemble de ses capacités physiques.
En ce qui concerne son style vestimentaire, Haiiro arbore un style plutôt décontracté: Des Skateshoes, souvent accompagnées de vêtement de marques américaines telles qu’Ethnies, Element ou Hurley. Ses cheveux mi-longs, très légèrement ondulés, encadrent son visage, et deux raies couvrent partiellement son front. Elles sont elles-mêmes séparées par une mèche descendant jusqu’à son nez.
Ses yeux sont bleus acier, et entrent en parfaite adéquation avec la manière qu’il a de se vêtir, qu’avec sa chevelure. Cette caractéristique lui offre un charisme supplémentaire, correspondant d’avantage à l’image d’un anti-héros, savant prendre des décisions d’après des pensées utilitaristes.
Description mental: Des cheveux noirs de jais et un regard quelques fois expressif, et fort de ses un mètre quatre-vingt-treize, il s'en dégage de lui une aura sereine, en compagnie de laquelle l'on se sent en sécurité de quelconques risques, de quelconques blessures morales. Son apparence, fondée sur la sérénité et l’alliance judicieuse des couleurs et de divers accessoires, laisse présager une forte introversion, une méditation en soi, des réflexions permanentes sur chaque situation. Une capacité analytique bien dissimulée derrière un calme apparent, en y connotant ainsi son style vestimentaire. Ainsi, cette apparente décontraction traduit une simplicité d'esprit, minime contrairement à bon nombres d'engagements faits en choisissant de préserver un lieu dans lequel on peut que très difficilement pénétrer.
Premièrement, l'introversion: Celle-ci engage à préserver de bons nombreux secrets, et de lutter contre eux pour parvenir à atteindre une mémoire sereine, se construire en gardant et en affrontant ses problèmes jusqu'à ce que ceux-là ne puissent être plus longtemps considérer comme tels. Par ailleurs, ceci peut se fonder de part une apparente misanthropie, une méfiance face aux tiers qui l'aborde. Puis, pour conclure ce point, un simple engagement personnel, la preuve de l'existence d'une motivation secrète, d'un engagement vis-à-vis de sa propre personne. Plus explicitement, la volonté et la prise de conscience que l'on ne peut qu'être le seul à pouvoir affronter ses problèmes, l'entourage étant cependant un soutien supplémentaire bien accueilli.
Deuxièmement, la méditation/la réflexion: Des remises en question en permanence, et quel sentiment à quel instant? La spontanéité, de ce fait, serait vue, à certains moments, comme un tort. Il vaut mieux méditer et réfléchir sur les choses nous entourant, et sur les personnes nous interrogeant en essayant de desceller la source de leurs propos. En cela, le moindre échange a son importance. Il permet de tirer profit d'une situation, ou d'obtenir des informations importantes pour les traitées afin d'en obtenir un résultat qui deviendra par la suite concret, après y avoir médité. La capacité -et la facilité- d'analyse est donc importante.
Haiiro détient par nature le comportement d'un être placide et taciturne à souhait, complètement détaché de toute chose. En lisant dans son regard dénudé de toute lueur vive, ou en connotant ses traits perpétuellement tirés, on peut même parler d'une profonde froideur en ce qui le concerne. Que ce soit dans les échanges lors de ses diverses rencontres que dans ses postures constamment neutres. Cette dites froideur peu tantôt dévier vers de la simplicité vis-à-vis de ses connaissances, tantôt vers une indifférence purement méprisante et odieuse envers la plupart des tiers. Par ailleurs, son entière inexpressivité est assez déroutante en soi. En effet, il est extrêmement rare de voir le moindre de ses muscles faciaux bouger, que ce soit pour afficher quelconque sentiment que pour s'élancer dans de grands discours. Et, puisqu'il se montre impassible au demeurant, il serait légitime de penser qu'il n'y a que très peu à dire sur lui à titre moral, et pourtant, nombreux sont les qualificatifs que l'on peut lui attribuer : son débit de parole, logiquement grave et monocorde, est posé, les intonations de sa voix étant elles, remarquablement linéaires, et le fait qu'il ne prenne que la parole qu'en cas d'extrême nécessité contribue à amplifier l'impression de calme et de sang-froid imperturbable qu'il dégage.
En ce qui concerne le second degré moral de Haiiro, celui-ci est capable d'exercer une certaine pression psychique sur autrui. Ses silences sont sources d'interprétations, de même qu'un simple clignement des yeux, un battement de cils, un hochement de tête, un simple mouvement des lèvres... De ce fait, son air fermé est une force supplémentaire. Un simple regard appuyé de sa part est à même de prouver sa réaction, toujours d'une froideur extrême. Dès ce moment, la pression qu'il exerce s'intensifie et il met ainsi son vis-à-vis en cage. Cette force tient sa source de l'intelligence de Haiiro. Il peut s'en servir en n'importe quelles circonstances, étant donné qu'il passe son temps à réfléchir, induire, déduire.
Intuitif, tout ce qu'il entreprend de faire ne peut jamais être perdu de vue, par volonté de contrôle et par un fort engagement personnel et solitaire. Il n'impose pas forcément la confiance aux premiers abords, puisque, un peu individualiste, il ne veut que personne ne le suive. Néanmoins, s'il lui faut des paroles crues et de nombreux coups avant qu'il puisse quelque fois se ressaisir pour mieux atteindre la victoire, il est peu à peu submergé par un sentiment qu'il a longtemps rejeté, en le jugeant néfaste et dangereux, tant pour lui-même que pour les autres. Cet état d'esprit s'est vu néanmoins être plusieurs fois surpassé à plusieurs moments, lorsqu'il ne se relève que plus fort, en tirant de bonnes conclusions vis-à-vis des évènements de sa vie.
Il est également froid vis-à-vis de son entourage, ne déclarant pas ses sentiments, soit par introversion, soit parce qu’il n’en a pas vraiment. Et c’est ainsi, de manière général, qu’il se montre toujours neutre face à ses ami(e)s lorsqu’il s’agit de ses sentiments. Il maintient plus l’image d’un frère fort et rigide, à l’écoute, se sacrifiant pour le bien de son entourage, mettant à profit toute la force dont il dispose pour eux. D’ailleurs, l'extraordinaire autonomie dont bénéficie Haiiro lui offre la possibilité d'accéder à son but d'une manière efficace. A ce titre, un dualisme pour le moins étrange partage ses actions: sa condition est celle d'un être libre de ses actes, de ses décisions et de l'expression de son opinion à une échelle concrète, mais également celle d'un être ayant un but précis, qu'il se doit de mettre à termes. C’est uniquement pour cela, et pour être en mesure de protéger son entourage qu’il ne fait que de tenter de devenir plus fort, en saisissant toutes les opportunités possibles pour persévérer.
Histoire du personnage:
[Le premier texte provient d'un scan de Bleach, sur le passé d'Ulquiorra Schiffer]
« Notre caractère est déterminé par l'absence de certaines expériences plus
encore que par celles que l'on fait. »
Friedrich Nietzsche.
Je suis né dans un gouffre où aucune lumière ne brille ;
C’était comme si j’étais encerclé par les Ténèbres ;
Incertain de ce que j’allais devenir ;
Né auprès de sombres, d’obscures sédiments.
Il n’y avait rien d’autre pour moi, hormis mes yeux.
Je ne ressens rien…
Ou plutôt…
Il est possible que ce que je ressente soit le vide absolu…
Les choses que mes yeux perçoivent n’ont pas de sens.
Les choses que mes yeux ne peuvent pas percevoir n’existent pas.
Un millier de flocons. Tout était blanc, soudainement. Sans que je ne puisse le ressentir, sans que je ne puisse savoir ce qu’il y avait à côté.
Faible. J’étais faible au point de ne pas pouvoir m’avancer, au point de ne pas pouvoir me lever et me tenir. Qu’était-ce, ce qui perlait sur le bas de mon visage ? Un filet rouge vif, sur mes narines. Cette couleur, jamais je ne l’avais vu. Elle était belle. Ce trait épais qui se montrait timidement à un angle que je pouvais atteindre, ne serait-ce qu’un peu… avant que ma vision ne s’épuise de cet effort.
Cette couleur dérivait du noir, elle était obscure, mais m’évoquait le calme. Un silence de mort. Mais, dans ce semblant de désespoir brillait cette clarté. Le Repos. L’Espoir. L’Achèvement.
…Bonheur.
Si une chose telle que le bonheur existe en ce monde, ça doit être quelque chose qui ressemble au néant sans limite. La Vacuité, qui consiste à ne rien posséder, et à n’avoir rien à perdre.
Si ce n’est pas le « Bonheur », alors qu’est-ce donc ?
…Puis à nouveau ce flou brumeux. Je m’épuisais encore. Encore. Pourquoi ? J’aurais peut-être pu saisir cette trace. La contempler, ne serait-ce qu’encore un peu. Non. Ca recommence. Ce qu’il me reste s’éteint à nouveau, et m’arrache de ce Bonheur.
Un sentiment ;
Un sentiment, qui prend naissance ;
Il me stimule, crispe mon corps, l’empoigne ;
Qu’est-ce donc ? Que ce sentiment ;
Que ce seul sentiment …
Je me sens presque vivre ;
Je lui veux un nom.
Marchant… Marchant… Marchant… Marchant dans ces tréfonds jusqu’à ce que ma pensée ne puisse me communiquer autre chose, je ne trouvais rien, pas de réponses, et nulles matières. Je ne reverrais rien de semblable. En tout cas, j’en fais le souhait… de la revoir… je m’accorderai à cette pâle lueur.
Soudain… des dizaines de voix, par intermittences. Des échos désagréables. Elles étaient de moins en moins claires. Elles étaient soit fortes, soit faibles. J’entendais. Je les entendais mais ne les comprenais pas. Comme des fréquences différentes, et variant d’un équilibre à un autre. J’avais mal, des bruits aigus se rajoutaient. Un mal venu en éclaireur parmi tant d’autres. Peut-être n’avais-je pas le droit d’entendre. Peut-être ne voulais-je pas entendre. Qu’en sais-je ? Il y avait cette sensation… ce sentiment inconnu qui me submergeait, qui m’empoignait, m’étouffait jusqu’à un point où je sentais ma bouche se fendre, mes muscles se crispés, et mon subconscient s’évanouir. Ce n’était pas moi. Si, probablement. Cela ne pouvait qu’être moi… mais que m’arrivait-il ? Pourquoi hurlais-je ? Comment pouvais-je y parvenir ? Et mes yeux… j’avais recouvré cette vue que je convoitais tant. Celle qui a pu m’aider… à parvenir à sortir de ces limbes.
Je me sentais à nouveau chuter en arrière, et je regardais autour de moi, tous ces visages. Ils étaient si laids. Rien de comparables à cette couleur, à ce trait. M’étais-je habituer à tout cela, au point d’avoir voulu de par moi-même bannir ce que je haïssais ?
Ce que j’haïssais ;
C’est donc haïr ;
C’était donc cela…
La Haine.
CHAPTER I : BACK FROM DEATH.
« Enfin… tu as repris conscience ».
Haiiro, encore faible sur son lit d’hôpital, orienta néanmoins son regard vers son interlocutrice. Cette voix, il s’en souvenait à peine. Il se souvenait à peine de cette personne qui paressait profondément marquée par son état. Aucun sentiment ne le submergeait à ce moment-là. Il n’avait rien, aucun repaire. Il ne ressentait rien. Il n’osait pas lui demander de décliner son identité. Cette jeune femme était probablement très proche de lui, si bien qu’elle était de plus en plus inquiète lorsqu’elle le voyait l’observer, sans piper mot. Elle s’approcha, pour couvrir de ses doigts fins et osseux, la main ensanglantée de son ami.
« Que s’est-il passé, Haiiro-kun… ? »
Soudain, une entrée fracassante, laissant dans l’oubli la question posée. Un homme âgé, de grande taille, qui se précipita vers Haiiro, sans se préoccuper de la présence de la donzelle. Il annonça froidement :
« Haiiro, de toute évidence, quelqu’un en a après toi.... Mais tu n’es pas la seule personne qui a été grièvement blessée… »
Le garçon ne bougeait pas. Néanmoins, son regard brillait d’une crainte immense. Pourquoi lui ? Jamais il n’avait fait quoique ce soit de mal. Jeune élève en faculté de musicologie, jamais il n’eut daigné se mêler à autre chose qu’à ses études, et à la vie de ses plus proches amis. Les épaules basses, ses yeux ne brillaient désormais plus. L’homme s’approcha de lui, s’asseyant sur le rebord du matelas.
« … Tu parais traumatisé, fiston. » Le quarantenaire se tourna vers Ema, l’amie d’Haiiro. « Pourrais-tu un instant quitter la pièce, s’il te plait ? »
Sans discuter cette requête, la jeune femme quitta la pièce, veillant encore une fois à la santé de son ami, qui, depuis son réveil, paressait réellement traumatisé. A quoi pensait-il ? Pourquoi lui ? De toute évidence, on lui cachait quelque chose. Quelque chose d’important, risquant d’ébranler à jamais le cours de leur vie. Lui même ne le saura peut-être pas, confronté à un trop grand poids: celui-ci de devoir rétablir la situation.
« Ta mère est dans une autre chambre d’hôpital… il semblerait que tu aies eu plus de chance qu’elle : elle s’est réveillée avec une amnésie complète. Les médecins ont réussis à la sauvée d’une plaie béante au niveau du ventre. La trace d’une lame… Je ne voulais pas t’en parler, pensant que cela n’arrivera jamais, que tout ceci était de l’histoire ancienne… Il existe parmi nous des personnes bénéficiant d’immenses pouvoirs. Certains ne les utilisent que pour protéger les personnes, d’autres pour faire le mal. C’est un Mahotsukai, qui t’as transpercé… cependant, si tu es encore en vie, je présume que ton corps s’était déjà auparavant ne serait-ce qu’un peu habitué à une parcelle d’énergie spirituelle… tu es donc tout comme moi un Mahotsukai. »
Un autre sentiment. Il était intense, comme l’était la Haine. Haiiro ne parvenait pas à contrôler son corps. Celui-ci tremblait, se fragilisait. Et pourtant, s’il se sentait en sécurité, comblé d’une joie certaine quant au fait de retrouver le peu de mémoire qu’il lui restait, d’autres pensées nostalgiques et morbides survenaient, le partageant entre ce qu’il était et ce qu’il est devenu, après ça. On l’arrachait de l’idée qu’il s’était fait du bonheur, celui de ne rien ressentir, de ne rien avoir et par conséquent, de ne rien pouvoir perdre. La vacuité. Cependant, il ne s’agissait pas dans ce cas d’un malheur, d’une réelle perte. Non. Il se reconstruisait, essayant de croire à nouveau aux biens fondés des valeurs humaines et de leurs racines. Il se laissait bercer par cette humanité, par cet amour qu’il avait probablement connu avant cela.
Mais il y avait toujours cette mélancolie bien dissimulé derrière ce masque de chair. Passé d’une vie à une autre, renoncé à ses propres vérités...
Cependant, Haiiro, à cet instant-là, commençait à y voir claire. Il commençait à prendre conscience des raisons pour lesquelles il s’était éveillé à une nouvelle force, à de nouvelles pensées, alliées à son introversion naturelle. Désormais, il se devait de savoir ce que signifiait réellement le nom qu’il portait. Découvrir son passé et s’éveiller pleinement à l’ensemble de ses pouvoirs. Il avait de ce fait, renforcé l’une de ses capacités naturelles: en effet, ses yeux étaient capables de percevoir la Vérité, mais à une échelle concrète : il ne voyait que ce qu’il était réellement devenu. Il voyait la dernière parcelle de force qu’il n’avait jamais songer à dompter. Une créature d’une blancheur maladive, aux doigts fins et osseux. Comme son pouvoir, elle était encore inanimée, elle n'avait aucune forme. A partir de là, l’inquiétude de voir un jour son reflet nouait son ventre.
Qu’était-il devenu, suite à cette longue quête intérieure ? Quelle entité sommeillait en lui ? Il la craignait…
Son père l’avait sauvé de biens tristes songes, en s’adressant à lui, chuchotant fébrilement, essayant de surmonter l’émotion qui le gagnait également. Quant à Haiiro, il ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire, d’une bienveillance légitime. Il resta néanmoins sans voix, ne voyant aucun mot pouvant justifier son absence. Il ressentait sans aucun doute de la culpabilité. Plus sa mémoire se restituait, plus il se nourrissait de rancœur envers lui-même.
« Quoi qu’il en soi… je ne vais pas me contenter de rester là, à laisser mes plaies se rétablir, pendant que mes proches risquent leur vie… »
Soudainement, le regard d’Haiiro brilla d’une résolution absolue, d’une motivation implacable quant au fait de vouloir maîtriser l’ensemble de ses capacités. De toute évidence, durant son coma, il s’était éveillé à cette force qui sommeillait dans les tréfonds de son être. Il ne manquait plus qu’à en prendre pleine possession. D'animer cette entité, enfermée dans un néant d'idées et de sentiments, essayant de se reconstruire.
CHAPTER II : NERO.
Un jour de cours pas comme les autres. Haiiro, bien que rétabli, avait un mauvais pressentiment. Il fut pris d’un mal de ventre, témoignant d’une certaine angoisse. Peu à peu, ce pressentiment devenait une certitude. C’était certain : le jeune homme avait acquis un sixième sens de perception, et ressentait l’énergie des personnes qu’il connaissait le mieux. Inconsciemment, c’est après cet accident qu’il utilisait les caractéristiques principales d’un Mahotsukai. Et d’un coup, alors qu’il s’apprêtait à quitter sa maison pour aller en cours, il se précipita dans le sens inverse de son chemin habituel, en courant aussi vite qu’il le pouvait. C’était sûr : l’énergie d’Ema s’était soudainement évanouie.
Essayant de se souvenir au mieux de son emplacement, Haiiro arriva finalement trop tard. Elle chutait au sol, face à lui, son sang gerbant de son ventre. Le garçon, horrifié par cette image, restait immobile, regardant avec désespoir son amie chuter au sol.
Il sera le prochain. Peut-être que dans quelques secondes, cet inconnu viendra prendre sa vie. Cette fois, il n’y aura aucune raison à ce qu’il rate son coup. Mais qu’importe ? Il était en train de tout lui prendre : sa famille, ses amis, et même ses souvenirs. Ce n’est que par des réactions marquantes que certaines bribes lui revenaient, mais jamais il ne souviendra de l’amour qu’on lui aura confié, des secrets, de la confiance de toutes ces personnes.
Non…
Ce sentiment…
Cette haine….
Elle me revenait durant ce cours instant…
Où je sentais à nouveau une énergie dévastatrice se diriger vers moi,
Et une autre me gagner.
Ema, Maman… je vais vous rendre ce qui vous appartient…
Une gerbe d’étincelles, puis un choc énergétique soulevant le sol. Un nuage opaque couvrait les deux hommes, et impossible pour Haiiro de savoir qui était son agresseur pour le moment. Peu importe, il avait réussi, il s’était éveillé à son Mahotsukai. Tous ses ressentiments ont fait naître ce pouvoir. Désormais, il allait devoir se battre, emporter de force dans un futur inimaginable. Jamais il n’eut pensé devoir un jour être confronté à des problèmes de si grandes tailles, orchestrés par des phénomènes paranormaux. Et pourtant, dès maintenant, il allait devoir se battre pour rétablir la mémoire de ses proches, il allait probablement tuer de sang-froid la personne à l’origine de tout cela, chose à laquelle il n’était de loin pas habitué. Tenir une lame, d’un noir maculé, renfermant des pouvoirs magiques puissants. De plus, son pouvoir avait également agit sur ses vêtements : il portait désormais un long manteau noir, capuchonné, déchiré à chaque extrémité.
Enfin, ce face à face. L’agresseur tenait lui aussi une arme, un Katana atypique avec lequel il avait ôté la mémoire de l’entourage d’Haiiro. Lui aussi, avait de longs cheveux noirs, ondulant vers le bas de son cou. Il arborait une tenue d’école, à savoir un pantalon grisâtre et une chemise blanche. Il devait avoir plus ou moins le même âge que lui. Celui-ci, guère étonné à ce que le survivant de sa première attaque ne s'éveil à son pouvoir, esquissa un léger sourire narquois.
Quant à Haiiro, celui-ci ne se défaisait pas de son regard emplit de motivation, mais également de colère. Il respirait nerveusement, son ventre bougeait au rythme de chaque bouffée d’air. Les dents serrées, grinçant entre elles, il n’attendit pas, brandissant soudainement son arme au-dessus de sa tête, recouvrant de ses deux mains le manche noir de ce Katana, dont la garde était constituée de quatre branches renfermées sur elle-même. Dès lors, une vague d’énergie de la même couleur recouvrait sa lame, et devenait de plus en plus instable.
« Futile. Haiiro Sekihi, rien n’empêchera ta mort. » Déclara froidement l’inconnu.
« Pourquoi t’as fait ça ?! Pourquoi eux ?! » Rétorqua Haiiro, d’un ton agressif. Bientôt, le fond nacré de son regard sera entièrement couvert par son énergie. Néanmoins, sans avoir le temps d’avoir une réponse en retour, cette voix avait refait surface. Elle résonnait à nouveau à l’intérieur de lui. Cette voix grave, imposante. Elle n'était pas revenu depuis un moment. De la peur... et si tout pouvait tourner à son désavantage...?
* Haiiro… La raison pour laquelle l’être humain garde encore espoir est qu’il ne peut point voir la mort. Cependant, tu as vécu cette expérience. Tu t’es éveillé à un pouvoir unique. Tous ces idiots… ne comprennent pas… que retirer la mémoire de tes proches ne changera en rien ton futur… montre leur que le désespoir… n’est pas quelque chose qui peut te stopper… *
Impressionné, le garçon ne bougeait pas, sans savoir que c’était cette même présence à l’intérieure de lui qui fusionnait avec l’énergie qu’il venait d’acquérir. Il n’était donc pas seul. Cette voix qu’il avait entendu durant son coma n’était autre qu’une entité l’ayant aidé à surmonter la mort, et par conséquent le désespoir. C’était donc là l’essence de son pouvoir. Cette arme qu’il brandissait était une parcelle de son âme, désormais divisée en deux.
* L’honneur et la lame d’un sabre sont semblables en tout point. N’oublie jamais cela. Je te prêterais ma force tant que tes intentions seront honorables. Tu n’es pas seul, mais ton adversaire si. Brandis-moi, n’hésites pas à juger la vie d’un homme, si c’est pour une cause qui engage ceux à qui tu as promis de protéger. Mon nom est… *
« Nero !!! »
Aussitôt, Haiiro rabaissa promptement sa lame face à lui, afin de projeter l’amas d’énergie concentré en celle-ci. L’attaque se dirigea alors vers l’homme, qui, grâce à sa lame, pu tant bien que mal la parer, après avoir été brutalement entrainé en arrière. Orientant à nouveau son regard vers Haiiro, il ne put cependant pas voir à quel point son déplacement rapide était efficace, et lui avait permis d’apparaître dos à lui. Il s’était alors emparer de son col, pour le projeter à nouveau en arrière, dans les airs.
* Sa force physique à augmenter de manière considérable… sa motivation est si grande qu’il fait abstraction de son amnésie et de ses sentiments… si je ne fuie pas… il me tuera… ! *
Se réceptionnant tant bien que mal sur le sol grâce à un flip arrière, l’inconnu utilisa également son déplacement rapide pour prendre la fuite. Cependant, Haiiro, bien décidé à le tuer, afin de restituer la mémoire de ses proches, le poursuivit, jusqu’à pouvoir le rattraper, s’opposant à lui. Un nouveau face à face qui cette fois-ci, sera décisif. Ce regard froid, intimidant, qui n’était en aucun cas autrefois celui d’Haiiro. Tant de sentiments se ravivant, probablement grâce à cette présence au fond de lui, qui l’aidait de tout son possible. Il n’y avait plus qu’à exécuter un seul mouvement. Un seul. Transpercer son cœur. Faire couler le sang.
« C’est terminé… ! »
Depuis ce jour, tout a changer.
J’ai été placé dans une école aidant les personnes détenant un pouvoir.
J’aurais préféré que tout redevienne comme avant et pourtant, rien ne pourra y changer.
Je vais devoir tout reconstruire. Je suis loin de mes amis et de ma famille.
Je sais qu’ils vont bien, désormais.
D’une fois que j’aurais maitrisé mes pouvoirs, je reviendrais… soyez-en sûr.
Arme et pouvoirs: « Nero »
Nero est le nom qui définit l’ensemble des pouvoirs d’Haiiro : il désigne à la foi l’entité sommeillant en lui, et le seul pouvoir que cette arme, d’un noir maculée, est capable de propulser : à savoir un amas énergétique (qui ne prendra forme qu’une fois pleinement maitrisé). C’est le coup lui-même qui définit en partie la force de frappe de cette attaque.
De plus, Nero semble naturellement confier à Haiiro une partie de sa force physique, qui se trouve alors décuplée.
En tant qu’arme, Nero se présente comme étant un Katana d’un noir maculé, possédant une chaîne pendant à l’extrémité du manche, qui peut être tenu à deux mains. La garde quant à elle, possède quatre branches renfermées sur elles-mêmes.
Dernière édition par Haiiro Sekihi le Ven 26 Aoû - 10:40, édité 6 fois | |
|
Accueil 
S'enregistrer 
